Une année universitaire plus tard, le défi est relevé!
J’aurais pu écrire cet article plus tôt, dès que la session d’hiver était terminée car il n’y avait que peu de raisons que cette année se termine sur un échec. Mais maintenant que les résultats sont connus, je peux le dire avec fierté : J’ai réussi mon retour aux études et ça fait beaucoup de bien pour mon estime de moi il faut bien le reconnaître.
Mais avant de vous parler de ce que je retire de cette expérience et de ce qui va arriver par la suite, je tiens à formuler quelques remerciements.
Tout d’abord, merci à Véronique et Caroline qui ont été les plus proches instigatrices de ce projet et qui n’ont jamais cessé de me rassurer avant de me lancer, pendant l’année et dans l’attente des résultats. Vous avez été mes piliers au quotidien et je vous en remercie.
Je remercie également tous mes coéquipiers et coéquipières qui ont dû composer avec mon caractère directif, bien utile dans certains cas mais parfois compliqué à gérer. Il arrivait aussi que mes états d’âme transparaissent, et vous avez tenu le coup dans ces circonstances. D’autant plus dans le contexte de la pandémie, où la session d’hiver a été importante, cruciale et particulière à traverser. Mais nous avons tous réussi à aller au bout de tout ça et c’est tout ce qui compte.
Merci aux professeurs et aux étudiants et étudiantes que j’ai pu connaître pendant tout ce parcours, j’espère que certains et certaines d’entre vous poursuivront leur route avec une pensée les uns pour les autres de temps en temps.
Enfin, je remercie mes amis et connaissances qui ont suivi cette aventure ou l’ont inspirée, directement ou indirectement.
Quand j’ai commencé ce certificat, j’avais un projet en tête. Accomplir les deux sessions au mieux de mes capacités pour en ressortir avec un diplôme québécois en poche. Mais intérieurement, je voulais aussi faire la paix avec mes années universitaires en France qui ont tourné au fiasco et qui ont détruit une bonne partie de ma confiance. Avec tout ce que j’avais raté, comment pouvais-je prétendre, à 33 ans, repartir pour un cycle d’apprentissage alors que je n’avais pas de quoi faire quoi que ce soit de mon cursus universitaire français abandonné cruellement des années plus tôt ?
Si une partie de la vérité vient de moi, de mon décrochage et de tous les problèmes qui ont suivi, j’ai aussi compris quelque chose d’essentiel ces derniers mois ou du moins j’ai pu mettre des mots dessus. Si vous poursuivez un projet et que, malgré le fait qu’il vous tienne à coeur, une partie de votre entourage vous crache à la gueule en boucle que vous êtes un incapable ou que ce que vous faites n’a pas d’intérêt, vous finissez par le croire. Et ce poison insidieux vous poussera vers l’échec. Vous pouvez, si vous avez assez de force mentale, aller contre cette toxicité et réussir, mais dans mon cas, je n’y suis pas parvenu à ce moment-là.
Le contexte a été diamétralement opposé cette fois-ci, avec un système d’apprentissage différent, une maturité certaine (globalement une décennie de plus dans les pattes) et surtout, une ignorance quasi-totale des quelques voix négatives ou des silences lourds et méprisants qui voulaient tout dire. Je ne m’étendrais pas plus là-dessus, mais pour ceux que ça concerne, sachez que je ne suis ni dupe ni aveugle.
Mais alors, si le certificat est réussi, quid de la suite? Si le projet initial est abandonné, un autre l’a remplacé. Au lieu de partir dans le domaine du droit comme je l’avais envisagé, je vais continuer d’étudier en communication avec un baccalauréat en communication (médias numériques), dans la droite ligne de ce que j’ai fait cette année. C’est donc une licence qui m’attend à partir de cet automne, dans le contexte de la pandémie puisque je sais d’ores et déjà que l’enseignement se fera probablement en ligne et à distance.
Si quelques voix s’élèvent déjà pour craindre une baisse des enseignement par ce biais, pour ma part je fais confiance à l’UQAM et au corps enseignant pour se préparer au mieux et que la session à venir soit bien moins chaotique que celle que nous venons de vivre.
A 34 ans, je me lance donc le défi de poursuivre un cursus universitaire de plusieurs années et je ne doute pas que certains d’entre vous pourront être surpris. Pour ma part, je suis fier de tenter l’expérience de dépasser les apriori parce que malgré quelques petits soucis de temps à autre, je me suis senti bien globalement dans la dynamique des études. Et j’ai enfin pu faire la paix avec mes vieux démons de la faculté de lettres et de psychologie. N’en déplaise à certains. Moi je suis heureux et mon entourage aussi, c’est tout ce qui compte.
2 commentaires
Lilou
J’ai toujours cru en toi et j’étais CERTAINE de ton succès, d’ailleurs, je te l’avais dit !
Super !!! Et c’est un gigantesque bras d’honneur aux personnes qui n’ont pas cru en toi, pire, en te salissant,
en te dénigrant et en te rabaissant…
Mais ta force mentale et tes compétences ont été plus fortes que toutes ces vilénies et je le redis haut et fort : JE SUIS TRES FIERE DE TOI MATTHIEU !
Matthieu Meignan
Merci beaucoup Lilou pour ses mots qui viennent du cœur. Et oui c’est une réponse, aussi, à certains. L’aventure continue!