Éditoriaux,  Opinions

Le télétravail acquiert (enfin) ses lettres de noblesse.

Si la pandémie que nous traversons apporte plus d’aspects compliqués et de questions qu’autre chose, il y a un aspect qui ressort grandi de cette crise. Le télétravail, ça marche et ça rend globalement plus productif. Et je vais vous dire, il était temps que ça se sache!

Avant de continuer mon propos, je vais mettre un petit bémol tout de suite. Il est évident que le télétravail et les tâches à distance ne peuvent s’appliquer à tous les corps de métier. Ceci étant posé, je peux continuer mon argumentaire.

Le télétravail n’est pas chose nouvelle. Globalement, ça fait des années qu’il est possible de bosser de chez soi ou d’un autre endroit que les locaux de l’entreprise qui vous emploie. L’avancement des technologies, l’accès à Internet et la disparition progressive des freins techniques dans les procédures aide à cela.

Mais pour des raisons évidentes, tout ceci ne s’est pas démocratisé. J’en vois deux principales :

  • La démocratisation des outils, qui devait faire son chemin dans les foyers et se rendre accessible au plus grand nombre, que ce soit en unités ou du point de vue monétaire.
  • Le poncif qui existe toujours pour certains employeurs de la perte de contrôle sur son salarié qui deviendrait un redoutable oisif si par malheur il travaillait de chez lui.

La crise du COVID-19 a forcé les entreprises et les salariés, de concert plus ou moins voulu à s’adapter et à trouver des solutions alors que chacun d’entre nous a dû se confiner. C’est aussi valable pour l’éducation, quelque soit le niveau des élèves et des étudiants et ça n’a pas été simple non plus.

Si les secteurs au contact du public n’ont pas bénéficié de ce changement de pied nécessaire, les secteurs des services ont pris ce virage et je ne vous cache pas que je suis très heureux de voir ce changement s’opérer, notamment en tant que personne handicapée.

Il y a plusieurs années, en France, j’aurais rêvé de trouver un emploi en télétravail pour reprendre pied dans le marché de l’emploi après plusieurs années difficiles. Ce n’était pas possible et extrêmement peu démocratisé. Je ne connais pas les prévisions en France ou en Europe, mais ici à Montréal, les entreprises et les agences immobilières qui s’occupent des bureaux en centre-ville s’attendent à quelques changements notables.

Si cette crise permet à tous ceux dont les portes de l’emploi sont fermées pour des questions de manque d’adaptation de la part des employeurs par le biais du travail à distance, vous m’en voyez ravi. Pour ce qui est de l’éducation, si des choses commencent à émerger, on va attendre de voir ce qui se produit en pratique à la fin de l’été. La numérisation des environnements au service des êtres humains, personnellement j’applaudis des deux mains!

4 commentaires

  • Diane

    Hello Matthieu !

    Sujet intéressant que celui du travail qui mérite d’être développé. Je pense qu’en France, ce moyen de travailler n’est encore que trop peu proposé.

    Si j’avais le choix, je prendrai le télétravail, ne supportant pas le stress et étant une « éponge » à émotions…

    Reste à voir ce que l’avenir nous réserve…

    Bises

    • Matthieu Meignan

      C’est un point de vue intéressant que tu nous donnes là. L’avenir s’avère effectivement intéressant à suivre!

  • Lilou

    Je pense qu’avec la crise que le monde entier traverse actuellement, le télé travail sera enfin reconnu à sa juste valeur pour beaucoup de raisons, avec, en tout premier les trajets qui usent tous les travailleurs chaque jour, etc. Mais, évidemment, il faut avoir les « outils » à domicile pour pourvoir le réaliser…

    • Matthieu Meignan

      C’est en ça que je salue l’effort fait ici à ce sujet. Je crois que cette évolution salutaire est en mouvement et viendra au fil des mois. Je le souhaite pour la population en tout cas.

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