Expatriation,  Opinions

Faire du bénévolat, une nécessité pour moi depuis des années.

Même si je ne suis pas sur le pied de guerre à défendre certaines causes, par choix le plus souvent, les activités bénévoles ont souvent façonné ce que je suis, m’ont permis d’acquérir des connaissances très intéressantes et de croiser des personnes tout aussi formidables.

Il ne sera pas question ici de lister tout ce que j’ai pu faire au fil des ans au service des autres ou de lister mes activités rémunérées mais plutôt de prendre un pas de recul et de vous partager ce que je peux en retirer et ce que ça m’a amené à faire au Québec en particulier.

De façon générale, si je me cantonne à la dernière décennie, il s’agissait surtout de produire du contenu écrit, parce que c’est le média que je maîtrise le mieux. Ainsi, j’ai développé une bonne capacité à écrire vite et assez bien, dans un temps donné. Une des premières choses que j’ai faites, c’est de m’imposer des dates de rendu pour mes textes. Alors même si ça peut apparaître comme une contrainte presque militaire dans certains cas de figure, ça me permet surtout d’organiser mon temps avec efficacité, tout en me ménageant des temps de pause où je m’occupe de moi et de mon foyer. Grâce à ça, j’ai pu transférer mes habitudes et mes habiletés dans mon entreprise de rédaction avec des résultats plutôt satisfaisants.

Le travail bénévole ou non rémunéré m’a aussi permis de rencontrer des gens de plusieurs horizons différents, mais surtout d’apprendre à travailler en équipe! Et mon approche du travail de groupe change continuellement au fil des ans. Si je dois encore apprendre certaines choses, notamment qu’on ne peut pas toujours demander plus de rigueur à ceux qui vous accompagnent, j’ai aussi appris à écouter plus que commander, même si encore là, y’a du boulot. Globalement, je tente de m’améliorer en permanence et tous les aspects de ma vie, personnelle ou professionnelle profitent de cet apprentissage continuel.

Les différents projets dans lesquels je me suis investi ou ceux qui sont en cours ont l’avantage de me permettre de multiplier les domaines de connaissance, ce qui m’aidera dans le futur. La conséquence de toutes ses heures soit disant perdues, c’est que mon CV est atypique et que mes expériences peu conventionnelles par rapport à mon background scolaire pousse les recruteurs à vouloir me voir et pique leur curiosité. Et ça c’est primordial alors que j’ai pu constater qu’au Québec, on s’attardait sur ce qui sortait du lot, plutôt que sur mes diplômes. Et ça, ça a rebâti ma confiance dès 2016. Regardez où j’en suis aujourd’hui (pour ceux qui suivent mes aventures canadiennes!)

Je terminerais en disant que contrairement à une idée reçue et très répandue en Europe, le temps passé en bénévolat ou en travail non-rémunéré, ce n’est pas du temps « pour rien ». C’est pour beaucoup de personnes leur activité principale et c’est aussi, très souvent, leur manière de s’épanouir dans la vie. J’ai passé plusieurs années sans emploi en France, et je ne comptais plus le nombre de fois où ma vie était jugée par le prisme du travail rémunérateur qui vous place dans une société. Si aujourd’hui j’ai la chance de vivre comme je le veux, c’est aussi grâce à tout ce que j’ai fait auparavant, y compris quand j’étais sans emploi.

Alors, s’il vous plaît, pensez-y quand vous jugerez, malgré vous, des personnes qui ne travaillent pas ou ne peuvent pas le faire. Intéressez-vous à ce qu’elles sont et à ce qu’elles font, parce qu’il se pourrait bien que ces mêmes êtres humains vous surprennent positivement un jour.

2 commentaires

  • Diane

    Allô Matthieu!

    Très bel article que tu nous proposes ici. Je suis de ces personnes qui passent beaucoup (trop) de temps sur des activités non rémunératrices mais tout aussi, sinon plus enrichissantes.

    Je rajouterais que celles-ci m’ont permis et me permettent encore d’acquérir de nouvelles compétences, que je n’aurais peut être jamais reçues au cours de mon expérience professionnelles.

    Ces mêmes activités sont pour moi un moyen bienfaiteur de rester active, et de montrer (du moins, c’est ce que j’aimerais) que l’on peut traverser un moment sans emploi et rester dans une dynamique qui s’apparente à une vie professionnelle.

    Je te souhaite de belles aventures rédactionnelles et… à très vite !!

    Bises nantaises !

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