Bannissement temporaire d’Instagram et ses conséquences imprévues.
J’ai déjà pu écrire ici sur ma manière de gérer mes comptes sur les médias sociaux et les bénéfices que je pouvais en retirer, mentalement et humainement parlant. Eh bien vous allez voir que la semaine dernière, j’ai pu constater que j’avais encore du chemin à parcourir avant de trouver la paix de l’esprit.
Pour résumer sommairement ce qui s’est produit, j’ai commis l’erreur de partager une courte vidéo dimanche dernier via l’application Repost, très connue sur Instagram. Même si j’avais pris soin de mentionner à la fois le propriétaire orignal du contenu et le texte de la publication originale en plus de ma bafouille, ça n’a pas plu à un chasseur de droits indien qui l’a signalée à Instagram. Résultat des courses, je suis banni pour 3 jours et on m’explique bien gentiment que si ça se reproduit, mon compte pourrait être définitivement inaccessible. C’est là que l’histoire commence…
Dans les premiers temps, je ne réalise pas vraiment ce qui s’est produit. C’est uniquement le soir de l’incident que je comprends que mon compte est restreint et je dois me rendre sur le compte email lié à mon compte Instagram pour découvrir l’objet de la plainte. Premier temps.
En découvrant le pourquoi du comment, je ressens un profond sentiment d’injustice, notamment parce que j’estime avoir fair les choses correctement en citant la source à deux endroits différents. Je comprends d’autant moins ce bannissement pour deux raisons : 1) le partage sur Facebook à partir de la publication originale s’était bien passée 2) Il apparaît que la réclamation en question est mensongère, mais ce n’est pas l’objet de cet article. Le demandeur de ce droit ment à Instagram pour résumer. Deuxième temps.
A partir de là, je mesure l’ampleur du problème et je le vis comme une atteinte à ma personne. Et c’est concrètement là que les réflexions s’imposent.
Pendant ces 3 jours de bannissement, je passe par des phases de manque. Comme si on m’avait enlevé quelque chose de vital. Alors que concrètement, mes comptes Facebook et Twitter sont toujours accessibles. D’un point de vue pratique, je ne suis absolument pas coupé du monde. Mais j’ai ressenti de l’angoisse, j’ai eu des douleurs physiques parce que je ne pouvais accéder à mon compte Instagram. Et si je suis honnête deux minutes, le sentiment d’injustice évoqué plus haut ne peut absolument pas expliquer à lui seul l’ampleur de mes réactions pendant ces 3 jours. C’était plus profond que ça.
Le plus dur dans tout ça a été d’admettre que même si par mon rythme de vie actuel et ma volonté de limiter ma consommation des réseaux sociaux, j’étais dépendant de ça. Et il a fallu cette pause forcée d’Instagram uniquement pour que je m’en rende compte et que je l’accepte. Les médias sociaux sont construits d’une telle manière que chaque notification amène une habitude tenace qui, quand on vous l’enlève, pose problème. Typiquement, c’est la sacrosainte habitude de regarder vos comptes le matin en vous levant.
J’ai beau savoir que ça fonctionne de cette façon, d’en être conscient et de travailler sur les mécaniques des réseaux sociaux, particulièrement à l’université dans le cadre de mes études, la confrontation violente avec le réel liée à ce bannissement a été révélatrice. L’oeil critique s’est encore plus ouvert pour moi et s’il est évident que je vais continuer à être raisonnable sur mon utilisation de mes comptes, cette expérience désagréable a ouvert une porte sur les mécanismes silencieux mais terriblement efficaces de ces plateformes. Je ne suis pas tombé des nues, car tout ce qui s’est produit et la réflexion qui s’en est suivie, j’étais bien au courant de son existence. Mais vivre ce passage difficile a fait que j’ai intériorisé ce constat et je pense que mon profil d’utilisateur va tendre encore plus vers la parcimonie. La vie réelle doit prendre encore plus de place que le virtuel c’est certain.
Vous me direz, avec ce que j’ai à faire dans la vie c’était déjà le cas. C’est vrai que je suis moins sur Facebook, Twitter, Instagram ou même Discord. Et c’est normal vu le contexte actuel et personnel que j’ai en ce moment. Mais même si ces quelques jours passés n’ont pas été agréables, j’en ressors grandi et mon humanité a fait un bond en avant. J’ai bien plus envie d’aller vers les gens. Pensez-y quand vous allez parcourir vos fils d’actualité. C’est parfois intéressant de se regarder soi-même et de se dire : Est-ce que je ne passe pas à côté de quelques jolies choses pendant ce temps?
4 commentaires
Diane
Hello à toi !
Je n’ai jamais rencontré une telle situation, mais je comprends ta détresse devant ce blocage.
Et j’en lis déjà dire que nous n’avons pas de vie sociale. Or c’est grâce à ces mêmes réseaux que j’ai rencontré de vraies personnes devenues pour certaines des amis.
Une pause de réseaux sociaux peut faire du bien de temps en temps.
Reçois mon soutien.
Matthieu Meignan
Merci pour ce commentaire! Le blocage a été retiré rapidement, le 20 novembre en l’occurence. Et c’est vrai que comme pour tout, il y a une part de lumière et une part d’ombre. Et ce ne sont pas les attaques négatives qui vont faire en sorte que je m’arrête en si bon chemin.
Jackonna
Je comprends totalement ton ressenti par rapport à ça…
J’ai plusieurs fois voulu arrêter les réseaux (en repassant sur un téléphone « vieillot ») mais au bout de même pas un jour, je craque et repasse sur mon Iphone ><
Dans mon cas, c'était totalement volontaire mais dans le tien, non. Tu as été coupé brutalement des réseaux, et ce n'est pas bon :/
Matthieu Meignan
C’est vrai et je connais tes démarches. Après c’est une question de dosage.