Expatriation

Annoncer mon départ : Réactions parfois étranges et souvent rassurantes.

Comme je vous l’ai mentionné hier, la préparation de mon envol vers le Canada a été longue. Mais ce qui est encore plus compliqué, c’est d’expliquer à vos proches que vous les quittez. Dans le genre numéro d’équilibriste, j’ai rarement vu plus casse-gueule que ça.

Déjà quand l’annoncer? 

Ce paramètre du problème a été le plus simple à définir. Pour la famille, je devais le faire le plus tard possible, notamment pour éviter les phrases de découragement que je redoutais plus que n’importe quoi d’autre dans cette phase du projet. Pour mes amis et ceux que j’estimais capables d’encaisser la nouvelle, je leur ai dévoilé le pot aux roses au fil de différentes discussions selon ce qui se passait pendant mon processus d’immigration.

Et du coup, ça s’est passé comment?

Au final, tous mes proches qui l’ont su en amont se sont réjouis de l’arrivée de ce projet. Tous ces gens savaient que ma vie était dans une impasse inextricable et le fait que je reprenne mon avenir en main les ravissait. Bien sûr, il y avait quelques craintes climatiques et pratiques, mais lorsque j’exposais en détail ce que je comptais faire, les sourires étaient francs et la crispation disparaissait assez vite.

Tu parles de tes proches, mais pas de ta famille…

C’est exact, ma famille, ou plus exactement mes parents, n’ont pas du tout apprécié de savoir que leur fils aîné quittait la France. J’ai entendu des phrases qui m’ont blessé assez profondément et cela fait partie des nombreuses marques qui ont balafré mon coeur au fil des ans. Mais cet article n’est pas fait pour régler des comptes par plateformes interposées, donc je vais m’arrêter là. J’en aurais beaucoup à dire mais ce n’est pas nécessaire ici.

Mais alors, qu’est-ce qu’il faut retenir de tout ça?

En réalité, comme le processus de l’expatriation est avant tout personnel, il faut choisir ceux qui seront mis dans la confidence tout en étant à l’écoute des craintes qui pourront être formulées. Mais un tel projet doit être encouragé. Vivre ailleurs, découvrir d’autres choses, il n’y a pas plus constructif que ça. Quant aux râleurs et aux jaloux (car oui ils existeront même après le départ), ils ne méritent qu’une toute petite sourdine. Tout simplement.

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