Onzième match de la saison régulière : Les Canadiens de Montréal ont baissé pavillon face aux Stars de Dallas.
Après 10 matchs joués, on aurait pu croire que le Tricolore avait trouvé son rythme de croisière. Une équipe de l’Ouest se présentait devant eux mais la chimie opérait jusqu’à présent. Mais dans une partie, il suffit de peu de choses pour que le vent tourne.
Claude Julien n’avait aucune raison de brasser les cartes puisque leur victoire récente contre les Bruins de Boston était sans appel. Personne n’aurait songé à critiquer cette décision. Mais chaque match a une portée différente et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a suffi de deux buts consécutifs à un désavantage numérique pour que tout soit remis en question. Voyons comment tout cela s’est produit :
Le trio Tatar-Danault-Gallagher : Brendan marque le seul but de son équipe, Tomas prend des responsabilités et Phillip se montre mais sans éclat. C+.
Le trio Drouin-Domi-Lehkonen : Jonathan de nouveau brouillon, Max a montré de bonnes choses et Artturi manque son tir de pénalité ce qui n’augmente pas sa confiance. C.
Le trio Byron-Kotkaniemi-Armia : Paul se blesse au bas du corps, Jesperi continue d’apprendre et va rester à Montréal et Joel a tenté de faire parler la poudre. C+.
Le trio Deslauriers-Peca-Hudon : Nicolas ne brille pas le moins du monde et Matthew non plus. Charles veut une place régulière dans l’alignement et le fait savoir avec de beaux gestes. C+.
La défense : En dehors de Xavier Ouellet et Victor Mete qui ont voulu secouer la cage, les autres sont partis dormir après la première période. Tristesse absolue. D+.
Carey Price : Autant le premier but ne souffre pas de contestation de son comportement, mais le deuxième oui. Pour le 3e but c’est 50-50 et le quatrième est un filet désert compté par le traître Radulov. Une soirée ordinaire avec quelques bons gestes en somme. B.
La chimie entre les trios : Rien à ajouter, ce fût laborieux à partir du deuxième vingt. A partir de ce moment-là, rien n’allait plus. D.
L’arbitrage : Des décisions erratiques un aveuglement volontaire des bêtises des Stars, ce n’était pas un grand match de la Ligue Nationale. D.
L’anti-jeu des Stars : A partir du moment où les joueurs jouent plus à la bagarre qu’au hockey pour protéger leur avance (même réduite de moitié pendant un temps), il y avait de quoi être en rogne. Même si les Habs ont aussi fait preuve d’indiscipline, les cours de théâtre pris par les hommes de Jim Montgomery ont fait leur travail et on a eu droit à un festival de comédie. Honteux. F.
Intérêt et ressenti du match : Après une première période serrée mais maîtrisée, les deux autres ont tourné à la catastrophe. Les vieux démons de la saison dernière semblaient revenir, mais un détail surnageait : Les joueurs se sont battus et n’ont pas abandonné le match. Maigre consolation alors qu’Alexander Radulov et ses coéquipiers repartaient avec la victoire. Un match gagnable mais perdu quand même. Il faut espérer que la mobilisation sera à l’ordre du jour dès demain face aux Capitals de Washington, gagnants de la dernière Coupe Stanley.