Les écuries que j’apprécie en F1
Après vous avoir présenté quelques pilotes la semaine dernière, on va passer en revue quelques écuries qui ont marqué mon imaginaire de fan de la catégorie reine. Certaines d’entre elles existent toujours, d’autres ont disparu, mais elles auront eu le mérite de marquer ma mémoire. Petite précision importante, ceci est un article subjectif, pas un empilement de statistiques que vous pourrez trouver partout ailleurs. Maintenant, allons-y.
Scuderia Ferrari : Autant commencer par une évidence, avec l’écurie la plus historique de la discipline. Toujours présente depuis la création du Championnat du Monde en 1950, l’écurie italienne pourrait constituer un livre d’histoire à elle toute seule. On a coutume de dire que Ferrari ne serait pas la même sans la F1 et que la F1 a besoin de Ferrari. Enzo avait un rêve, et la Scuderia était son joyau. Demandez à Ford ce qu’ils en ont pensé quand ils ont essayé de racheter le cheval cabré… Mon avis personnel sur cette écurie? Forte de son histoire, elle reste flamboyante. Mais on attend depuis des lustres qu’elles retrouve de sa superbe. Et comme je ne suis vraiment pas un aficionado de l’ère Schumacher-Todt-Brawn, c’est encore plus long pour moi d’attendre ce retour en grâce.
Jordan Grand Prix : Eddie Jordan est un adorateur de la course. Son écurie a commencé dans les formules de promotion avec de bons résultats avant de venir en F1. Si l’écurie irlandaise a toujours été une équipe de milieu de peloton, elle avait deux mérites : le premier c’était de pouvoir faire éclore les jeunes champions et le second, c’était une capacité assez intéressante de profiter des situations rocambolesques pour briller alors qu’on ne les attendait pas forcément. Leurs quelques victoires à la fin des années 90 et une certaine régularité dans ces années-là en font des outsiders intéressants, mais le déclin suit malheureusement peu après. J’ai le souvenir des voitures jaunes qui semblaient avoir toujours été là. Eddie et ses passionnés ont animé la discipline et ont offert de beaux moments d’émotion, parce que Jordan était une écurie humaine. C’est ce dont je me souviens en tout cas.
Prost Grand Prix : Alors comme j’ai pu le sous-entendre la semaine dernière, je ne suis pas fan d’Alain Prost. Je respecte l’homme, le pilote et son palmarès mais ça s’arrête là. Pour moi, Alain Prost est un excellent pilote, un bon metteur au point, mais le caractère de l’homme et son penchant pour les petites phrases et la politique dans les écuries, c’est vraiment pas mon truc. Quand Prost Grand Prix nait en 1997, sur les cendres de l’écurie Ligier, j’étais trop jeune pour avoir un avis, d’autant que mon coeur de fan était ailleurs. Mais l’aventure de cette écurie, longue de 4 ans montre que gérer une écurie est un exercice difficile. Non seulement Prost n’a pas paru être un bon directeur d’écurie (surtout avec le recul du temps), mais il n’a pas été aidé par l’Etat français qui semblait se mêler un peu trop de ses affaires (j’ai même entendu à la télé que Prost n’était pas chaud pour ce projet et que le gouvernement aurait poussé à la roue mais je ne retrouve plus la source de ça). Toujours est-il que l’aventure n’a pas duré et que chaque année était difficile. Je ne suis pas certain que grand monde ait regretté cette écurie au final. Un coup d’épée dans l’eau bleue en quelque sorte.
Williams : Une autre écurie historique qui m’a fait rêver quand j’étais gamin. l’ère Williams-Renault, les moteurs V10, les titres de Mansell, Prost (oui, ce titre-là en 1993 je l’ai aimé avec le recul), Hill et Villeneuve, ça c’était une épopée énorme. Si l’écurie a connu d’autres heures de gloire, c’est à mon sens sa plus grande période. Si les années 2000 ont aussi souri à Sir Frank Williams, le déclin est arrivé bien vite vers 2005-2006 et depuis c’est une longue descente qui ressemble de plus en plus à une agonie ces dernières années. Et c’est triste de voir une entreprise avec une telle culture et un sens de l’innovation qui ne les quittait pas devenir une équipe de 3e zone qui ne se bat plus que pour le titre de l’arrêt au puits le plus rapide. Est-ce que Claire Williams est capable de reprendre le flambeau et redonner son lustre d’antan à cette entreprise britannique indépendante? Je commence à en douter malheureusement.
Il se pourrait bien que l’on parle d’autres écuries à l’avenir. Je voulais commencer doucement pour éviter que les formats de mes articles se ressemblent trop. Les saisons de F1 à venir vont être intéressantes d’autant bien peu de choses sont figées pour le moment en dehors des grandes lignes des règlements 2021. Si ça bruisse beaucoup, il se pourrait que je réagisse à l’actualité Restez connectés!