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L’électrification de l’automobile, un sujet qui m’allume!

S’il y a bien un domaine dans lequel où je suis une parfaite contradiction, c’est bien les bagnoles. Pour des raisons de condition physique, je ne peux pas conduire, mais j’ai toujours apprécié les voitures, en particulier celles qui renferment un travail d’ingénierie que je peux juger comme impressionnant. Si j’apprécie la course automobile et que les simulations automobiles sont le meilleur moyen pour moi de piloter (même si j’ai eu l’occasion de rouler en karting adapté il y a des années), l’arrivée des voitures électriques, c’est un phénomène que j’ai toujours suivi de prés. Y compris quand ça concerne les enjeux environnementaux, notamment sur la question du recyclage des composants en fin de vie ou même des matières utilisées pour leur fabrication, un enjeu qui semblait loin, mais qui devient très actuel au fil des mois.

Comme je l’ai dit, je suis capable d’apprécier la puissance et les performances d’une Bugatti Chiron aussi bien que celles de la Nio EP9 qui filerait un coup de pied au dernière de l’hypercar française dans une certaine mesure avec ces 1341 chevaux. Notre siècle ne peut plus réellement se contenter de dire « on verra » quand ça concerne la vie sur la planète, nos manières de nous déplacer, la pollution, la biodiversité et j’en passe.

Comme je ne conduis pas, je suis un adepte des transports en commun depuis très longtemps. Que ce soit à Nantes, dans la région parisienne ou actuellement à Montréal, mes déplacements se font en bus ou en métro. J’ai même testé un transport Uber récemment, il se pourrait que je vous en parle plus tard. Ce qui signifie que même si mon empreinte carbone n’est pas parfaite, j’ai la chance de pouvoir la réduire car j’ai le bonheur de vivre dans une ville où les transports en commun sont développés.

Tout ça pour en venir à l’électrification des voitures particulières. On est loin des balbutiements des années 90 ou à la Toyota Prius qui se faisait bien moquer d’elle au départ. Les constructeurs automobiles ont fini par comprendre que ce passage à l’électrique devenait obligatoire. Du coup, une flopée de modèles sont déjà là tandis que s’apprêtent à sortir de leurs usines dans les prochains mois avec différentes solutions selon leurs visées et les ventes espérées. La cible de chaque segment est importante, mais ce que je retiens de tout ça, c’est que même si aucune solution n’est parfaite (100% électrique ou hybridation plus ou moins poussée), le défi représenté par ces tentatives me ramène à ce que j’apprécie dans le domaine de l’automobile, à savoir l’innovation.

Si je m’interroge sur plusieurs aspects indirects de toutes ces solutions, en particulier quand on se penche sur la gestion des terres rares qui nous permettent d’utiliser toutes sortes de batteries quotidiennement et surtout, de la gestion des composants en fin de vie, il faut reconnaître que le mouvement environnemental dans l’automobile existe. Même si encore une fois, il est loin d’être parfait et peut dans certains cas ressembler à un affichage médiatique plus qu’à une véritable alternative au moteur thermique.

Mais du coup qu’en est-il pour la course automobile qui me passionne également? Le virage électrique a été pris différemment selon les disciplines au final. Pour la F1, l’ère hybride a démarré en 2014 avec l’imbrication d’un moteur V6 turbo avec des composants électriques assez complexes qui font que les moteurs hybrides développent plus de 1000 chevaux avec les deux sources de puissance. On va éviter d’entrer dans les détails, mais pour simplifier, un moteur thermique et de l’énergie électrique amènent à la F1 actuelle.

La Formule E et la MotoE sont totalement électriques avec des formats de course dédiés. Ces séries n’ont pas la vocation de remplacer leurs pendants à moteur thermique, mais je pense que ça a l’avantage de permettre aux ingénieurs de travailler de manière efficace sur les véhicules de demain. La course en général innove et ses trouvailles finissent par éclore sur les véhicules de série.

En ce qui concerne l’IndyCar, les monoplaces roulent à l’éthanol et son impact moindre sur l’environnement fait clairement débat et je ne me considère pas suffisamment compétent pour avoir un avis construit à ce sujet. Mais l’initiative existe.

Enfin, les courses d’endurance comme les 24h du Mans et le championnat WEC dont cette course fait partie intégrante ont vu des tentatives d’hybridation intéressantes, que ce soit avec Audi, Toyota ou Porsche. A mon sens, l’endurance demandée lors de ce type d’épreuve est le plus sûr moyen d’améliorer l’efficience des moteurs actuels, en attendant de voir arriver des solutions beaucoup moins polluantes avec, qui sait, des batteries bien plus efficaces et elles aussi moins polluantes et destructrices, même indirectement pour l’environnement.

J’ai toujours aimé les belles bagnoles et j’ai toujours admiré les performances des voitures de sport ou les bolides de course. Mais je sais aussi que tout le monde doit changer de manière de voir le monde, pour espérer qu’il soit encore vivable longtemps. Comme je l’ai dit, je suis parfois contradictoire dans mes passions mais je sais que le futur peut être passionnant. C’est ce que je cherche à vivre en m’intéressant aux voitures de demain tout en prenant le métro de Montréal avec plaisir plusieurs fois par semaine.

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