Ressentis

La gestion des réseaux sociaux et de ses propres interactions, un sujet épineux.

En étant trentenaire depuis quelques années, je fais partie des gens qui ont vu naître les réseaux sociaux. Facebook, Twitter ou Instagram pour citer les plus utilisés ont changé la face des sociétés modernes. Ils sont présents partout et notre rapport à notre identité numérique est parfois folle. Du coup, j’ai eu envie de vous partager mon expérience, surtout depuis mon installation au Canada.

Dix ans de Facebook, 9 sur Twitter et 7 sur Instagram, même si je ne suis actif sur ce dernier que depuis 2015. Ça fait quand même pas mal d’heures de vol et j’ai eu plusieurs phases d’utilisation de ces plateformes, en particulier dans ce que je partage et ce que je peux exprimer sur mes comptes. Et la cassure s’est produite en 2015 quand j’ai pris la décision d’immigrer au Québec.

Avant cette décision, je partageais mes états d’âme sur à peu près tout, en particulier quand des choses négatives m’arrivaient. Je considérais à tort que mon mur Facebook ou ma timeline Twitter devait accueillir toutes mes pensées, comme un exutoire.

Par la suite, une fois que j’ai pu toucher du doigt la mentalité québécoise et canadienne, j’ai fini par enclencher une réflexion intérieure pour raréfier ma parole. La fin de ce processus s’est faite en 2016 à peu près.

La dernière phase de ce changement à été de virer toutes les publications d’actualités de mes comptes. Tout les médias ont disparu de mon mur et de ma timeline en même temps. Si j’ai besoin de m’informer, je me rends sur les sites concernés. Je n’ai pas besoin de voir ça à longueur de scroll. Cette décision est intervenue au moment des élections présidentielles françaises où le débat était vif, que ce soit dans l’information ou dans les échanges de point de vue en commentaire.

A chaque décision d’allègement de mon implication sur les réseaux sociaux, j’y ai gagné en qualité de vie, principalement en matière de respiration mentale. Dans un monde de plus en plus anxiogène, où les gens en général privilégient le rapport de force à l’entraide, j’ai réussi à revenir vers des interactions plus humaines et je ne cesserais jamais de m’en féliciter.

Aujourd’hui, mes RS servent de relais pour mes photos et mes travaux d’écriture ainsi qu’à quelques partages qui me conviennent. Mes opinions sont rarement exprimées et c’est très bien ainsi.

Les entreprises qui tiennent nos réseaux sociaux nous volent du temps de vie et j’ai fini par le comprendre. Chacun est libre dans son rapport à ces modes communication et je ne juge personne. Je partage simplement ma conception des choses et je préfère regarder le monde avec mes yeux qu’à travers des statuts. La communication directe, même à travers un écran pour rapprocher les êtres vaux mieux que les pensées fugaces limitées en caractère. Du moins c’est ce que je crois.

En pratique, ça donne ça : Un passage le matin, une vérification quand je publie quelque chose de mon cru (comme je partage mon contenu sur tous mes comptes) et un passage rapide le soir. Et c’est tout. Même si, avec la connexion permanente via mon smartphone et les notifications il m’arrive d’en déroger, je me limite à ce petit rythme. Le reste de mon temps, c’est pour la vie réelle. Et ça fait du bien.

5 commentaires

  • La Geek En Rose

    Coucou ! Ton article me parle vraiment, et pour ma part j’essaie vraiment de réduire mon temps dédié aux réseaux pour qu’il soit vraiment efficace ! Je suis entièrement d’accord avec le fait que ces réseaux sociaux volent notre temps par le scrolling qui devient un automatisme sans aucun but, et parfois même le stalking des gens.

    Je n’ai pas pensé à faire comme toi : vider mon mur des actualités mais ça m’a donné une idée. Masquer la plupart des comptes de mes timelines et n’aller sur les comptes que quand j’ai envie. Pour Twitter j’utilise de + en + les listes ^^

    Je cherche à ne pas être tributaire de ces réseaux qui peuvent être plutôt stressants qu’autre chose mais aussi à augmenter mon temps dédié à la vie IRL.

    • Matthieu Meignan

      Merci pour ce commentaire! C’est vrai que je n’en ai pas parlé en détail, mais je n’hésite pas à masquer des comptes, surtout sur Facebook, pour limiter les réactions vives et négatives. Quand je veux prendre des nouvelles, je vais sur les murs directement. Le taux de toxicité sur mes RS est réduit au minimum car l’important pour moi, c’est la vie et ses sourires. Je n’ai besoin de personne pour confirmer ce que je dois penser 🙂

      • La Geek En Rose

        Facebook j’ai quasiment masqué tout le monde XD, tout comme Insta ou Twitter je garde que ce qui est essentiel (donc très peu de choses) et après je fais comme toi. Mais depuis très peu, j’ai pas encore pu constater le gain de temps en revanche côté toxicité je l’ai quasiment de suite ressenti ^^

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